Crédit photo : Laurent Frey
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Permettre à des citoyennes et citoyens de partager, avec la communauté, des histoires sur des lieux significatifs de la région. C’est l’objectif que s’est donné l’activité bilingue «J’y étais / I was there». À laquelle ont participé environ 150 personnes à l’église patrimoniale St-Andrew de Melbourne, devenue la Galerie Perkins.

Cet événement est l’aboutissement d’un travail de plusieurs mois réalisé par Richmond Histoire et Coopération. Avec le soutien de la Corporation du Pays de l’ardoise.

«Témoigner de leur regard et de leurs expériences»

«Nous avions le projet de prendre des histoires de notre région et de les rendre vivantes. Grâce à des gens qui témoignaient de leur regard et de leurs expériences du passé», expose Sandra Picken Roberts de Richmond Histoire et Coopération.

Le restaurant Vic’s (aujourd’hui disparu), l’hôtel Grand Central (communément appelé «le Gunter») et la Cantine Repas Minute sont les trois lieux de Richmond choisis pour l’activité.

Pour cette première édition, l’organisme a choisi trois lieux : l’hôtel Grand Central (communément appelé «le Gunter»), le restaurant Vic’s (aujourd’hui disparu) et la Cantine Repas Minute. Pour ce faire, Richmond Histoire et Coopération a recueilli des photos et artéfacts. De même, l’équipe a fait réaliser des vidéos qui présentent différents témoins de l’histoire de ces trois endroits.

«Il y avait autant des francophones que des anglophones dans les vidéos. Ce qui démontre l’harmonie entre les deux groupes», tient à souligner Rebecca Taylor, de Richmond Histoire et Coopération.

L’activité était animée par Erika Lockwood, de l’hôtel Grand Central de Richmond. «Elle a une aisance dans les deux langues et avec le public. Sa présence a aussi permis d’ajouter sa petite histoire personnelle et familiale lorsqu’on a présenté le sujet de l’hôtel», fait savoir Sandra Picken Roberts.

L’activité était animée par Erika Lockwood, de l’hôtel Grand Central de Richmond.  (crédit photo : Richmond Histoire et Coopération)

L’importance de garder des traces

Pourquoi organiser une telle activité?

«Pour se souvenir et pour garder vivantes des traces de cette mémoire du passé. On le fait aussi pour permettre un dialogue intergénérationnel et développer un sentiment d’appartenance», confie Rebecca Taylor.

Valoriser la riche histoire de la région

Laurent Frey, directeur général de la Corporation du Pays de l’ardoise, explique l’intérêt de son organisme à appuyer ce projet.

«J’avais l’impression que lorsqu’on parlait de Richmond, on tournait souvent autour des mêmes histoires et qu’on utilisait les mêmes photos. Alors que c’est une petite ville qui a une riche histoire ainsi qu’une diversité sociale et culturelle. C’est d’ailleurs ce qui m’a toujours motivé à vouloir la promouvoir et l’animer.»

Pour lui, il est «aussi valorisant de parler du passé et de la riche histoire de la région que de parler des événements actuels.»

Pendant l’activité, les gens de la région avaient la possibilité de prendre la parole pour réagir et partager leurs propres récits en lien avec les trois lieux choisis.  (crédit photo : Laurent Frey)

Un OBNL qui a deux ans

Bien que Richmond Histoire et Coopération puise dans des récits qui datent de plusieurs décennies, son histoire est plus récente. Tout a débuté lorsque des personnes ont commencé à utiliser les locaux du bureau d’accueil touristique du Pays de l’ardoise pour se réunir. De fil en aiguille, le groupe s’est organisé jusqu’à devenir un organisme à but non lucratif (OBNL) il y a deux ans.

«Ce projet-là était dans nos cartons à la Corporation. C’était tout naturel que Richmond Histoire et Coopération décide de le reprendre. Ce sont maintenant eux les porteurs principaux de cette initiative. Nous leur apportons des ressources complémentaires parce qu’il s’agit d’un petit organisme qui continue de se structurer», indique Laurent Frey. En ajoutant : «C’est agréable de travailler avec eux. Il y a de la chaleur humaine, une belle collaboration et de l’entraide. »

Laurent Frey, Rebecca Taylor et Sandra Picken Roberts.  (crédit photo : Laurent Frey)

«Il y avait du monde à la messe!»

L’activité a connu un bon succès, avec la présence d’environ 150 personnes. «Il n’y avait plus d’espaces de stationnement disponibles. Pour une première, je suis extrêmement satisfaite», partage Sandra Picken Roberts.

«Il y avait du monde à la messe!», paraphrase Laurent Frey, soulignant avec humour le fait que l’activité se tenait dans une ancienne église. Un lieu de culte datant de 1841 et désigné comme immeuble patrimonial en juin 2024 pour ses valeurs historiques et architecturales.

Laurent Frey croit que l’activité a plu à un grand nombre de gens «parce qu’on donne rarement la parole aux citoyens pour parler de ce qui s’est passé avant.» Ce qui devient souvent l’apanage des historiens plutôt que du grand public.

L’activité a réuni environ 150 personnes à l’église patrimoniale St-Andrew de Melbourne, devenue cette année la Galerie Perkins.  (crédit photo : Laurent Frey)

Une communauté de langue française et anglaise

Sandra Picken Roberts pense que les outils développés, dont les vidéos, permettront de faire rayonner ces histoires hors de la région. Entre autres auprès de personnes qui ont grandi à Richmond et qui sont ensuite partis vivre à l’extérieur de la province et même du pays.

«Ça permettra de défaire certains préjugés. Pour montrer que nous sommes une communauté de gens de langue française et anglaise. Qui vivons ensemble et que nous pouvons avoir du fun!», marque-t-elle.

La bonne humeur et les échanges étaient au rendez-vous dans le cadre de «J’y étais / I was there».  (crédit photo : Laurent Frey)

«Des gens se sont retrouvés»

En complément de l’activité, on avait prévu, à l’arrière de la galerie d’art, un local pour prendre des photos de famille ou entre amis. Le photographe utilisait un cadre sur lequel était inscrit le nom de l’activité.

«J’ai l’impression qu’il y a des gens qui ne s’étaient pas vus depuis longtemps et qui se sont retrouvés autour de cet événement», avance Laurent Frey.

Après l’activité, familles et amis pouvaient se faire prendre en photo dans le cadre «J’y étais / I was there».  (crédit photo : Laurent Frey)

« On veut que ça devienne un rendez-vous annuel »

Il y aura-t-il une suite? Oui, répondent les organisateurs. «Nous voulons que ça grossisse et que ça devienne un rendez-vous annuel. Pour produire du contenu qui non seulement va réchauffer les mémoires et les cœurs, mais aussi pour promouvoir la région», signale Sandra Picken Roberts.

«Good job, Grandma

Le plus beau témoignage que Sandra Picken Roberts dit avoir reçu est celui de son petit-fils de 14 ans, qui était responsable de passer le micro aux différents intervenants dans la salle.

«Après l’activité, il m’a dit : c’était comme un documentaire. Good job, Grandma! Vous pouvez être fiers de ce que vous avez fait.»

Pour elle, cela met en lumière l’importance de préserver et de transmettre les histoires du passé aux générations suivantes.

 

POUR EN SAVOIR PLUS :

Vidéo sur la Cantine Repas Minute

Vidéo sur l’hôtel Grand Central

Vidéo sur le restaurant Vic’s

 

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